Fabrea salina
- RABEVOLO Clémence
- 24 nov. 2015
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Règne: Chromista Phylum: Ciliophora Classe: Heterotrichea Ordre: Heterotrichida Genre espèce: Fabrea salina Henneguy, 1890 Fabrea salina est un unicellulaire qui joue un rôle majeur dans les écosystèmes salés, en particulier dans les marais salants (comme ceux de Guérande en Loire-Atlantique) où sa présence est indispensable au maintien d'une bonne qualité de l'eau.
Autrefois, ces organismes appartenaient au groupe des Protozoaires, ce terme venant du grec “proto” (premier) et “zoe” (animal). En effet, les protozoaires étaient considérés comme la première forme de vie animale. Ce terme n'est plus utilisé en systématique phylogénétique étant donné qu'il est polyphylétique (pas un ancêtre hypothétique commun).
Fabrea salina est un cilié (Embranchement des Ciliophores), c'est à dire qu'il possède des cils vibratiles à sa surface.
C'est un organisme zooplanctonique de petite taille (25 microns)qui se nourrit de bactéries et de matière organique (il est donc hétérotrophe).
Dans les marais salants, en été, l'eau de mer, chargée de divers organismes marins, animaux et végétaux, passe dans différents bassins jusqu'aux derniers : les oeillets ou cristallisoirs. Ceux-ci sont peu profonds, avec une eau assez chaude et une salinité d'environ 300g/L. A cette salinité, la plupart des organismes présents dans ces eaux sont tués. La matière organique détritique augmente, ce qui induit l'augmentation de la concentration en bactéries détritivores. Fabrea salina épure alors l'eau en se nourrissant des bactéries et de la matière organique. La couleur rouge orangée parfois observée à la surface des marais salants est liée à la fluorescence rouge orangée se dégageant de cet organisme, ainsi qu'à la présence d'une algue: Dunaliella salina, à forte concentration en β-carotène.
En milieu saumâtre, Fabrea salina épure aussi l'eau et permet le développement d'autre zooplancton, nourriture d'organismes plus gros qui vont venir également coloniser le milieu. Ce protozoaire permet donc l'équilibre des écosystèmes grâce à une régulation ascendante, appelée “bottom-up” (par les ressources nutritives disponibles).
Sources: La manuel du plancton par Pierre Mollo et Anne Noury WORMS(World Register of Marine Species) futura-science.com
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